
Le Japon consomme ainsi chaque année quelque 25 milliards de paires de baguettes en bois jetables.
Chiffre auquel j'ajoute la propre consommation de la Chine, 63 milliards de paires de baguettes par an.
Ce qui alimente certes une industrie de 100.000 personnes mais provoque de sérieuses saignées dans les forêts, si précieuses pour stopper l'avancée du désert et si nécessaires pour l'absorption du Co2.
Pour remédier à ce gaspillage collectif, le Ministère de l'Agriculture Japonais a déjà lancé l'été dernier, une campagne de sensibilisation pour que les baguettes ne soient plus jetées mais récupérées, pour être transformées en biocarburant. Des boîtes pour recueillir les baguettes usagées commencent à proliférer.
Encore mieux, on commence à trouver « tendance » au Japon de venir dans les lieux de restauration avec ses propres baguettes, que l'on vous rend propre au moment de l'addition et de plus en plus de restaurant proposent une réduction pour ceux qui apportent leurs baguettes. La Chine tente également de restreindre l'usage des baguettes jetables en étant, elle, plus directive, en ayant récemment imposé une taxe de 5% sur les baguettes jetables.
Quant à utiliser des baguettes en plastique ou en inox, comme c'est le cas en Corée du Sud, dans les restaurants de Séoul, le Japon n'y semble manifestement pas prêt et la Chine a quelques progrès à faire au plan de l'hygiène pour que cette pratique inspire vraiment confiance.
En tous cas, la révolution de la baguette est en marche, une manière toute asiatique de combattre le gaspillage et d'économiser ce bien précieux qu'est le bois !